La police australienne tentait vendredi de comprendre l'attaque à la voiture bélier commise la veille à Melbourne par un automobiliste qui a invoqué les "mauvais traitements à l'égard des musulmans", le gouvernement écartant "à ce stade" la piste terroriste.
Enquête sur "une somme d'éléments". Le conducteur de 32 ans, arrivé en Australie comme réfugié, a des antécédents de consommation de drogue et de problèmes psychologiques, a indiqué le Premier ministre Malcolm Turnbull lors d'une conférence de presse à Sydney. "Je souligne, à ce stade, car les investigations se poursuivent (...) qu'il n'y a aucun lien connu avec des sujets politiques ou avec des groupes extrémistes", a-t-il dit. "On me dit qu'à ce stade aucun lien n'a été identifié avec le terrorisme", a-t-il poursuivi, précisant que les enquêteurs travaillaient sur une somme d'éléments. "Il a dit (...) qu'il imputait ses actions à une perception de mauvais traitements à l'égard des musulmans", a indiqué le Premier ministre en citant la police.
Examen psychiatrique. L'automobiliste, qui a été extrait jeudi de son véhicule et neutralisé par un policier qui n'était pas en service, doit passer vendredi un examen psychiatrique.
"Un incident isolé". Le Premier ministre a exhorté les habitants de la deuxième ville australienne à reprendre le cours de leur vie, au lendemain de ce qu'il a présenté comme un "incident isolé". Dix-neuf personnes, dont neuf étrangers, ont dû être hospitalisées après que cet Australien d'origine afghane eut foncé délibérément avec sa voiture sur une foule de piétons dans un quartier du centre de Melbourne, encore plus fréquenté qu'à l'accoutumée en cette période de fêtes. Trois blessés demeurent dans un état critique.