Une voiture de police en feu en plein centre de Paris. L'image a marqué la journée de mercredi en marge du rassemblement de plusieurs centaines de policiers sur la place de la République. Plusieurs vidéos montrant les deux policiers présents dans la voiture obligés d'en sortir et de s'enfuir ont également fait le tour du web. Quatre suspects ont été interpellés mercredi soir. La majorité d'entre aux avaient été interdits de manifester en début de semaine.
Des jeunes de 19 à 21 ans. Parmi les quatre jeunes arrêtés, tous sont fichés par les services de la préfecture. Trois d'entre eux avaient par ailleurs été interdits de manifester en début de semaine par arrêté préfectoral. Âgés de 19 à 21 ans, ces "militants antifascistes" étaient connus, selon Bernard Cazeneuve, pour appartenir à des organisations qui prônent la violence dans les manifestations.
Interdiction de manifester. Selon les informations obtenues par Europe 1, parmi ces suspects se trouvent deux frères qui ont déjà eu affaire à la justice. L'aîné a notamment été impliqué, il y a 3 ans, dans l'agression de militants de la Manif pour tous à une terrasse de café. La terrasse avait été complètement saccagée. D'abord interdit de manifester par la préfecture, il avait finalement été autorisé à rejoindre le cortège en obtenant gain de cause devant le tribunal administratif mardi. Pour la juge, rien ne permettait de dire qu'il avait commis des violences lors de précédentes manifestations.
Des vérifications en cours. A ce stade, les enquêteurs ont la conviction que ces suspects ont participé mercredi à la contre-manifestation anti-policiers alors qu'elle avait été interdite. Il est cependant encore trop tôt pour dire si ces quatre jeunes sont ceux que l'on voit sur les images jeter des plots métalliques sur les pare-brises de la voiture de police, faire voler en éclat la vitre du conducteur à coup de pied ou encore asséner des coups au policier et jeter le fumigène qui a mis le feu au véhicule. Beaucoup de manifestants avaient en effet le visage masqué et la police judiciaire doit désormais procéder à des vérifications.