Des proches de victimes du crash du vol MH17 en Ukraine le 17 juillet 2014 ont déploré dimanche le traitement "irrespectueux" de restes humains découverts sur le site du drame par des journalistes.
Des découvertes pour se "faire de la publicité" ? "Les circonstances de ces découvertes sont un peu suspectes", a déclaré dimanche Piet Ploeg, président de la Fondation MH17, qui rassemble familles et proches des victimes. "Ces restes ont été découverts à l'endroit même où les enquêteurs ont creusé le sol et passé la terre au crible. Il est impossible qu'il y ait beaucoup de restes humains à cet endroit". "C'est étrange, c'est comme si quelqu'un avait conservé des restes humains pour les faire réapparaître de temps en temps pour se faire de la publicité", a-t-il estimé.
"C'est bien quand des restes humains sont rendus aux proches mais jouer avec eux, ce n'est pas bien. C'est un mauvais comportement de la part des journalistes", a-t-il déploré. "Cela est irrespectueux pour les victimes et très difficile pour les proches". Il a appelé ceux qui trouvent des restes "à les traiter avec respect et à les remettre aux autorités sans en faire de la publicité".
52 ossements découverts en décembre. Un journaliste, Patrick Lancaster, a révélé le 11 décembre dans une vidéo postée sur YouTube qu'il avait découvert 52 ossements ou restes à l'endroit où l'avion de Malaysia Airlines s'était écrasé dans l'est de l'Ukraine, une zone contrôlée par les rebelles pro-russes. Cette vidéo montre le journaliste apparemment en train d'extraire des restes du sol couvert de neige. Patrick Lancaster avait déjà affirmé avoir découvert en août d'autres restes, qu'il avait dit avoir remis aux autorités locales, affirmant agir "de la manière la plus professionnelle possible".
Un avion abattu au-dessus de l'Ukraine. 298 personnes, dont 196 Néerlandais, avaient été tuées lorsque le Boeing 777, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, avait été abattu par un missile dans l'est de l'Ukraine en guerre. L'équipe d'investigation conjointe (JIT) a conclu que l'appareil avait été touché par un missile de type BUK acheminé depuis la Russie et tiré depuis une zone de combat contrôlée par les rebelles pro-russes.
Une centaine de personnes "ayant joué un rôle actif dans le drame" ont été identifiées par les enquêteurs. Les responsables présumés du drame n'ont pas encore été arrêtés, mais les autorités néerlandaises ont annoncé début juillet qu'ils seraient jugés aux Pays-Bas.