Un an jour pour jour après le crash, l’Australie a dit son "écoeurement" après la publication d’une vidéo vendredi montrant les premiers instants après l’accident du MH17, le vol de Malaysia Airlines qui s’était écrasé en Ukraine en juillet dernier. Sur les images publiées par le Daily Telegraph australien, on voit des hommes en tenue militaire ouvrir les sacs, les vider et fouiller les affaires des 298 victimes, parmi lesquelles 38 Australiens. Le quotidien affirme que les hommes sont à la recherche "d’objets de valeurs".
L’obsession des boîtes noires. Selon le Daily Telegraph, un homme apparaît portant autour du cou un badge d'identification de la République populaire autoproclamée de Donetsk, l’organisation des séparatistes pro-russes. Sur la vidéo, on voit des hommes en treillis en train de chercher les boîtes noires de l’appareil, qu’ils identifient rapidement comme un avion civil. Selon une des pistes, le Boeing aurait été abattu par un missile des séparatistes, qui ont mépris l'avion de ligne pour un appareil militaire. Une des boîtes noires de l’appareil avait été remise aux enquêteurs malaisiens par les autorités séparatistes cinq jours après le crash.
Le Daily Telegraph de Sydney affirme que la vidéo a été sortie de la base des séparatistes à Donetsk, et reçue seulement cette semaine. Elle aurait été filmée par les rebelles juste après le crash.
Canberra "écœurée". Alors que l’enquête sur les circonstances du crash avance doucement et que Canberra (comme Amsterdam) rend hommage aux victimes, la ministre australienne des Affaires étrangères Julia Bishop n'a pas caché sa colère après la diffusion de ces images "écœurantes à regarder" qui "corroborent les renseignements que nous avons reçus il y a 12 mois, à savoir que le vol MH17 de Malaysian Airlines a été abattu par un missile sol-air". La thèse principale pour expliquer le crash de l’avion est en effet qu’il a été touché par un missile après avoir été pris par erreur par un appareil militaire.
Des révélations, des hommages et une envie de justice. Ce même jour, le Royaume-Uni, la Malaisie, les Pays-Bas et d’autres pays ont plaidé vendredi pour la mise en place d’un tribunal international pour traduire en justice les responsables de ce crash. Pour mettre en place une telle instance judiciaire, il faudrait passer par le Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie dispose d’un droit de veto. Moscou est régulièrement accusé d’être au moins en partie responsable de ce crash. Le Kremlin, qui a toujours nié toute implication, a assuré qu’il s’opposerait à la création d’un tel tribunal.