C’est l’une des plus grandes énigmes de ces dernières années. Le vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, a disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à son bord. Et l’enquête sur sa disparition est "particulièrement compliquée parce qu’on a très peu d’éléments", a expliqué Xavier Tytelman mardi dans Europe Midi.
"Une action volontaire et manuelle". Une partie du trajet de l’avion a été reconstituée "avec une précision toute relative", à 100 km près. "On sait que l’avion a suivi la frontière aérienne, il a suivi des virages, il a changé d’altitude", détaille le co-fondateur du Centre de traitement de la peur de l'avion. "Il a suivi les virages de la frontière aérienne pour ne pas être détecté, ni d’un côté, ni de l’autre. On sait qu’à bord certains sytèmes ont été déconnectés, mais pas d’autres. Donc on sait qu’il y avait une action volontaire et manuelle, que ce n’était pas un incendie ou une destruction d’avion totale."
"L'avion a bien fini dans l'eau". Qui est à l’origine de ces manœuvres ? C’est la question centrale de l’enquête, pour le co-fondateur du Centre de traitement de la peur de l'avion. "Le débris d’avion retrouvé à La Réunion permet de confirmer que l’avion a bien fini dans l’eau. Il donne des informations sur le choc, sur l’impact, mais pas sur qui était aux commandes." Selon Xavier Tytelman, les pilotes n’était pas formés sur les systèmes qui ont été déconnectés, ce qui rend le mystère encore plus touffu. L’Australie a l’intention d’arrêter les recherches, qui sont très coûteuses, au mois de juin. Le spécialiste n’est pas pessimiste : "On a mis deux ans à retrouver le Rio-Paris, donc il ne faut pas perdre espoir".