Von der Leyen propose à Donald Trump de remplacer le gaz russe par du gaz américain

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Vendredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé avoir suggéré à Donald Trump d'augmenter les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis vers l'Union européenne pour compenser la réduction des approvisionnements en gaz russe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi avoir proposé à Donald Trump que les États-Unis augmentent leurs exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Union européenne, afin de remplacer les importations de gaz russe.

Le président élu américain a menacé d'imposer des taxes sur les produits européens pour mettre fin aux excédents commerciaux de l'UE vis-à-vis des États-Unis, qu'il a constamment critiqués pendant sa campagne électorale.

Intérêts communs

"Il est essentiel de communiquer, de discuter de nos intérêts communs et d'entamer des négociations", a expliqué Ursula von der Leyen , interrogée sur sa manière de gérer la relation commerciale avec Donald Trump, avec qui elle a eu un premier échange téléphonique jeudi.

"Un exemple d'intérêt commun que nous avons abordé hier, sans entrer dans les détails, concerne le GNL. Nous recevons encore une grande quantité de GNL en provenance de Russie. Pourquoi ne pas le remplacer par du GNL américain, qui est plus économique pour nous et permet de faire baisser nos prix de l'énergie ?" a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse, après un sommet européen à Budapest.

Elle a précisé que ce sujet pourrait être abordé "en lien avec le déficit commercial" que Donald Trump a dénoncé.

L'UE augmente ses achats de GNL américain

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, l'Union européenne a considérablement augmenté ses achats de GNL américain, mais elle n'a pas encore réussi à se détacher complètement de ses liens énergétiques avec Moscou.

Face aux menaces de Donald Trump, le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné qu'il était possible de trouver des compromis avec Washington. "Au final, la croissance et la prospérité des États-Unis reposent aussi sur le commerce avec le reste du monde, et ce, dans les deux sens", a-t-il rappelé. "De ce point de vue, je pense que les bases sont posées pour développer une politique commune".