Le ministère public a requis jeudi des peines de 2 à 5 années d'emprisonnement à l'encontre de quatre jeunes Français jugés à Paris pour avoir tenté de gagner les terres de djihad en Syrie en janvier 2015, quelques jours après les attaques contre Charlie Hebdo.
"Dangerosité intacte". Le procureur Guillaume Michelin a demandé cinq ans ferme contre les trois hommes du groupe, Bilal Thagi, 24 ans, Mansour Ly, 22 ans et Fayçal Aït Messoud, 19 ans, dénonçant leur "duplicité" et leur "dangerosité intacte", et deux ans ferme contre Sihem Laidouni, "parfaite complice" dans cette entreprise "mortifère".
"Ils seraient toujours à Raqqa". "Ce dossier est la toute première illustration de ce que les attentats ont la capacité de nourrir et de décupler les velléités de départ pour le djihad", a-t-il lancé, dénonçant des "ambitions de nature mortifère" et dénonçant chez les prévenus une "habileté à mentir et à la dissimulation qui sont très inquiétantes pour l'avenir". Sans cet accident de voiture le 20 janvier en Turquie, qui a mis un coup d'arrêt au périple des jeunes Français, arrêtés puis expulsés en France, "ils seraient aujourd'hui à Raqqa", a asséné le procureur.