La Maison-Blanche a accusé la Chine d'ingérences dans les élections américaines, alors que Donald Trump multiplie les invectives contre l'enquête sur les soupçons d'ingérence russe dans les élections de 2016.
L'administration de Donald Trump a accusé ce week-end la Chine d'ingérences dans les élections américaines, au moment où le président américain multiplie les invectives contre l'enquête sur les soupçons de collusion entre la Russie et son équipe de campagne en 2016.
"Tous ces idiots qui se focalisent sur la Russie devraient commencer à regarder dans une autre direction, la Chine", a tweeté samedi Donald Trump au milieu d'une série de messages dénonçant avec véhémence la "censure" des voix conservatrices sur les réseaux sociaux.
L'ingérence de l'Iran et de la Corée du Nord évoquée par John Bolton. Le tweet est passé largement inaperçu, jusqu'à ce que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, soit questionné à ce sujet dimanche sur la chaîne ABC, et accuse lui aussi Pékin, mais aussi Moscou, Téhéran et Pyongyang de tenter de s'immiscer dans le processus électoral américain. "Je peux certainement vous dire que c'est une menace suffisante pour la sécurité nationale des États-Unis -l'ingérence de la Chine, l'ingérence de l'Iran, l'ingérence de la Corée du Nord- pour que nous prenions des mesures pour tenter de la contrer", a déclaré John Bolton. "Ce sont donc quatre pays, en fait".
Pressé de donner des détails sur la façon dont ces pays, notamment la Chine, tenteraient d'influencer les élections américaines, John Bolton est resté vague. "Je ne veux pas rentrer dans les (détails) de ce que j'ai vu ou pas. Mais je peux vous dire que pour les élections législatives de 2018, ce sont les quatre pays qui nous préoccupent le plus", a-t-il dit.
Trump multiplie les attaques contre le procureur spécial. Depuis le début du mois, le président américain a multiplié les attaques contre l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les ingérences de Moscou dans la campagne l'ayant porté à la Maison-Blanche, demandant même à son ministre de la Justice d'y mettre fin. Dimanche, il a qualifié ces investigations de "Maccarthysme de la PIRE espèce".