Les États-Unis ont annoncé jeudi une série de sanctions contre la Russie en réponse à l'ingérence de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et plusieurs cyberattaques. Au total, 19 individus et cinq entités sont visés par ces sanctions, parmi lesquelles le FSB (services de renseignement intérieurs) et le GRU (services secrets de l'armée russe). Plusieurs des personnes visées ont été inculpées dans l'enquête sur l'interférence russe lors de la campagne présidentielle.
Une réponse aussi aux cyberattaques. "Cette administration répond aux activités pernicieuses (…) de la Russie, y compris sa tentative d'interférence dans les élections américaines", a indiqué le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Les sanctions se traduisent en particulier par le gel des avoirs des personnes concernées et l'interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles. Elles sont aussi une réponse à plusieurs cyberattaques attribuées par les États-Unis à la Russie, y compris une tentative de pénétrer le système de distribution énergétique, a indiqué un responsable américain.
La Russie prépare des "mesures de représailles". En réaction, Moscou a affirmé préparer "des mesures de représailles", a indiqué un haut diplomate russe. "Nous réagissons avec calme. Nous avons commencé à préparer des mesures de représailles", a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par l'agence de presse russe Interfax, assurant que les sanctions américaines sont "liées à la campagne électorale" de la présidentielle russe de dimanche.