Le ministère américain de la Défense a annoncé vendredi suspendre indéfiniment de nouveaux exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, pour soutenir les négociations diplomatiques en cours avec la Corée du Nord.
Deux nouveaux exercices suspendus. "Pour soutenir l'exécution des résultats obtenus au sommet de Singapour (...) le secrétaire Mattis a suspendu indéfiniment des exercices sélectionnés", a indiqué la porte-parole du Pentagone, Dana White, citant trois exercices qui étaient programmés dans les trois mois à venir, dont le Freedom Guardian prévu en août et déjà annulé. Les armées américaine et sud-coréenne avaient confirmé mardi avoir suspendu les exercices militaires de Freedom Guardian. Environ 17.500 soldats américains devaient prendre part à ces manœuvres.
Ces suspensions annoncées vendredi incluent "le Freedom Guardian ainsi que deux exercices d'entraînement du programme d'échange de la marine coréenne qui était prévu pour se dérouler dans les trois prochains mois", a souligné Dana White dans un communiqué, sans apporter plus de précisions.
Un engagement de Trump. C'est le président Donald Trump lui-même qui s'était engagé après le sommet historique avec le leader nord-coréen Kim Jong Un le 12 juin dernier à renoncer aux exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, où sont déployés des dizaines de milliers de soldats américains chargés de la défendre contre les menaces nord-coréennes.
De prochaines négociations Corée du Nord-États-Unis. "En soutien aux négociations diplomatiques à venir dirigées par le secrétaire Pompeo, des décisions supplémentaires dépendront de la façon dont la RPDC continue à mener des négociations productives, en bonne foi", a poursuivi la porte-parole du Pentagone, utilisant l'acronyme de la Corée du Nord.
Le sommet Trump-Kim de Singapour le 12 juin dernier s'est achevé sur un engagement de la Corée du Nord en faveur d'une "dénucléarisation complète" mais les détails ont été remis à des négociations ultérieures et dix jours après, aucune avancée concrète n'a été enregistrée.
Un Trump toujours offensif. Malgré le récent réchauffement des relations entre les deux pays, Donald Trump a qualifié vendredi l'arsenal nucléaire nord-coréen de "menace exceptionnelle et extraordinaire", afin de justifier le maintien des sanctions contre Pyongyang.