Les États-Unis ont annoncé lundi durcir leurs sanctions contre le géant chinois des télécoms Huawei, en les étendant à 38 de ses filiales, afin de limiter leur accès aux technologies américaines, selon un communiqué du département américain au Commerce.
Des semi-conducteurs au cœur de la discorde
Donald Trump a qualifié le groupe chinois d'"espion", dans une interview téléphonique sur Fox News. Les États-Unis estiment que le groupe pose un risque pour la sécurité du pays en raison de ses liens avec le gouvernement chinois, ce que dément Huawei.
L'administration de Donald Trump reproche à Huawei et ses filiales d'avoir "accentué leurs efforts pour obtenir des semi-conducteurs de pointe développés ou produits à partir de logiciels et de technologies américaines afin d'atteindre les objectifs politiques du Parti communiste chinois", selon le secrétaire au Commerce Wilbur Ross, cité dans le communiqué.
L'enjeu crucial de la 5G
Le secrétaire d'État Mike Pompeo a indiqué que l'administration Trump considérait Huawei comme "un bras armé de la surveillance du Parti communiste chinois", selon un communiqué distinct. Ces nouvelles sanctions ont été imposées "pour protéger la sécurité nationale des États-Unis, la vie privée de nos citoyens, et l'intégrité de nos infrastructures 5G face à l'influence néfaste de Pékin", a-t-il ajouté.
Washington veut empêcher Huawei et d'autres fournisseurs chinois de dominer le marché des nouvelles technologies et le réseau 5G. Dans le viseur depuis un an et demi de l'administration Trump, Huawei est ainsi sur la liste noire américaine afin de l'empêcher d'acquérir des technologies "made in USA" indispensables à ses téléphones. Les fronts se sont multipliés entre la Chine et les États-Unis depuis un accord commercial historique signé en janvier, et qui devait apaiser les relations.