Les États-Unis ont adopté mercredi des sanctions à l'encontre de huit responsables vénézuéliens, dont un frère de l'ancien président Hugo Chavez, impliqués dans la mise en place d'une assemblée constituante jugée "illégitime". "Ce régime est inacceptable et les États-Unis se tiendront au côté de l'opposition (qui se bat) contre la tyrannie jusqu'à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique", a déclaré le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, cité dans un communiqué.
Un frère de Chavez visé. "Tous les biens de ces individus sont gelés aux États-Unis et les citoyens américains ont pour interdiction de commercer avec eux", a précisé le Trésor. Parmi ces responsables figure Adan Coromoto Chavez Frias qui a été nommé secrétaire de la commission présidentielle de l'Assemblée constituante. "Il est ancien ministre de la Culture (...) et le frère de l'ancien président Hugo Chavez décédé", a-t-on ajouté de même source.
Relations tendues. Le 31 juillet, les États-Unis avaient déjà imposé des sanctions juridiques et financières sans précédent contre le président vénézuélien Nicolas Maduro qu'ils avaient alors qualifié de "dictateur" après l'élection dans le sang d'une Assemblée constituante. Les États-Unis ont pris depuis longtemps fait et cause pour l'opposition vénézuélienne. En juillet, ils avaient également imposé des sanctions contre treize anciens et actuels responsables gouvernementaux. Le département d'État avait également ordonné aux familles de ses diplomates de quitter le pays.
Washington et Caracas, qui n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010 mais dont les relations s'étaient quelque peu améliorées à la fin du mandat de Barack Obama, conservent des liens économiques et commerciaux étroits, avant tout dans l'industrie pétrolière.