Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a affirmé que de nouveaux documents liés à la candidate démocrate à la Maison-Blanche Hillary Clinton seraient publiés avant le scrutin du 8 novembre, et pourraient avoir un effet "important" sur l'élection.
"Des angles divertissants". L'Australien retranché dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012 pour éviter son extradition en Suède, a indiqué sur la chaîne Fox News que Wikileaks était en train de passer au crible des milliers de pages de documents. Un certain nombre d'entre eux, provenant de différentes institutions ayant un rapport avec la campagne électorale, ont révélé "des angles assez inattendus, qui sont assez intéressants, certains sont même divertissants", a-t-il expliqué dans cet entretien diffusé tard mercredi soir. Il a assuré que ces documents seraient "absolument" rendus publics avant le scrutin présidentiel prévu le 8 novembre.
Des documents "extrêmement intéressants". A la veille de l'ouverture de la convention démocrate fin juillet, Wikileaks avait publié quelque 20.000 emails internes au parti démocrate révélant un possible biais de ses responsables en faveur d'Hillary Clinton pendant la campagne des primaires. La présidente du comité national du parti démocrate (DNC) Debbie Wasserman-Schultz a notamment démissionné dans la foulée. Quelques jours plus tard, Julian Assange avait fait savoir que Wikileaks détenait "davantage de documents liés à la campagne de Hillary Clinton", laissant entendre qu'une nouvelle fuite pouvait être à prévoir. "Ils sont extrêmement intéressants", avait-il relevé. "Nous verrons en temps voulu ce qu'il en adviendra".
Quel impact après la publication ? Interrogé par Fox News pour savoir si ces futures révélations pourraient affecter le scrutin, Julian Assange a répondu : "Je pense que c'est important. Ça dépend de comment ça s'enflamme dans le public et les médias". "Dans le cas du DNC par exemple, nous avons fait aussi vite que possible pour essayer de le faire sortir avant la convention d'investiture démocrate, parce qu'évidemment, les gens avaient le droit de comprendre qui ils allaient investir", a-t-il justifié. "C'est valable aussi pour le processus électoral américain". Julian Assange avait refusé fin juillet de révéler comment Wikileaks avait obtenu les messages piratés rendus publics avant la convention démocrate. La Russie est soupçonnée par de nombreux experts et responsables d'en être l'instigatrice - ce que n'a pas écarté non plus le président Barack Obama - mais Moscou a démenti toute intervention.