Ce sera l'une des images du week-end : la visite royale du couple Kate et William à Paris. Le duc et la duchesse de Cambridge sont attendus vendredi après-midi pour une visite officielle en France. Ils doivent d'abord être reçus par François Hollande à l'Elysée avant d’assister au match France-Pays de Galles du tournoi des 6 Nations au Stade de France. Une visite qui n'est absolument pas anodine... Alors que la reine Elizabeth vient d’autoriser le déclenchement du Brexit, Kate et William sont envoyés à en opération séduction.
La carte du glamour. Chaque déplacement d'un membre de la famille royale est, en effet, minutieusement préparé et pensé par le Foreign Office, le Quai d'Orsay britannique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Londres a décidé de jouer la carte du glamour pour essayer d'atténuer les effets d'un Brexit dur incarné par Theresa May, rapporte David Chazan, correspondant du Daily Telegraph à Paris. "Il faut comprendre que le Foreign Office est alarmé par l’image désastreuse d’un Royaume-Uni qui serait intolérant. William et Kate sont sûrement les Windsor les plus populaires, les plus glamours et donc peut-être les plus efficaces pour cette mission de diplomatie douce", explique le journaliste britannique.
Pas de position tranchée. Cette diplomatie douce est un grand classique. Le gouvernement britannique a souvent utilisé les Windsor pour tenter d'apaiser des tensions. Tout cela se fait avec subtilité puisque la famille royale est censée rester neutre. D'ailleurs, le prince William avait suscité une polémique quelques semaines avant le Brexit, en prononçant cette simple phrase : "Il est important que nous gardions notre capacité à nous unir à d'autres nations pour agir ensemble." Il ne faut donc pas s'attendre à une prise de position tranchée. L'idée est de réaffirmer les liens entre les deux pays.
Vingtième anniversaire de la mort de Diana. Le timing de la visite à Paris du couple princier n’est pas non plus anodin. Elle s’effectue aussi à quelques mois du vingtième anniversaire de la disparition de la princesse Diana, décédée lors d'un accident de voiture dans la capitale française. Un moment "particulièrement symbolique", note la journaliste et romancière Adelaïde de Clermont-Tonnerre. "Il y aura forcément un gros capital sympathie pour ce jeune prince et qui n’est pas revenu en visite officielle avec son épouse sur les lieux qui ont vu disparaître sa mère."