60 personnes ont été tuées dans un attentat suicide lundi matin contre un centre de recrutement de l'armée à Aden, grande ville du sud du Yémen, a annoncé un responsable des services de sécurité. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque.
Le bilan pourrait s'alourdir. Le kamikaze a fait exploser sa voiture au milieu d'un rassemblement de nouvelles recrues devant une école du nord de la ville, a indiqué ce responsable en précisant que le bilan pourrait s'alourdir. "Les services de secours continuent d'évacuer les morts et les blessés", a déclaré ce responsable. Il a ajouté que l'explosion s'était produite devant l'école "Sanafir" du quartier Mouammar Kadhafi, du nom de l'ancien dirigeant libyen, à la sortie nord de la ville d'Aden.
Une situation tendue. Aden, reprise en juillet 2015 aux rebelles chiites Houthis et déclarée "capitale provisoire" du Yémen, a connu depuis de nombreux attentats contre les forces de l'ordre et de responsables politiques, dont certains ont été revendiqués par les groupes djihadistes comme Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique. Le dernier de ces attentats s'était produit le 20 juillet. Il avait coûté la vie à quatre policiers et a été revendiqué par l'EI. Le Yémen est en proie depuis mars 2015 à un conflit opposant d'un côté les forces loyalistes soutenues par une coalition menée par l'Arabie saoudite et, de l'autre, les rebelles Houthis soutenus par l'Iran. Les rebelles Houthis contrôlent la capitale Sanaa et de larges portions du nord du Yémen. La guerre a fait plus de 6.600 morts.