Au moins 20 personnes ont été tuées et 40 blessées dans des raids aériens qui ont touché une cérémonie de mariage dimanche soir dans le nord-ouest du Yémen, ont indiqué lundi des secouristes.
Les Houthis accusent la coalition militaire. Un responsable local, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a donné un bilan de 23 morts, dont des femmes et des enfants, et de 36 blessés dans deux raids.
Les rebelles Houthis, qui contrôlent la région, ont attribué les frappes à la coalition militaire sous commandement saoudien qui intervient depuis 2015 au Yémen pour soutenir les forces progouvernementales. Les raids ont touché la localité de Bani Qais, située dans la province de Hajja et proche de la ligne de front d'après le responsable local.
Quarante blessés ont été admis dans un hôpital de la capitale provinciale, a indiqué sur Twitter Médecins sans frontières, qui soutient cet établissement.
Following air strikes last night in Bani Qays, @MSF-supported hospital in #Hajjah has received at least 40 injured. Medical teams are working around the clock to provide assistance to the victims.
— أطباء بلا حدود-اليمن (@msf_yemen) 23 avril 2018
"Un nouveau crime saoudien". Al-Massirah, chaîne de télévision contrôlée par les rebelles, a donné un premier bilan de 20 morts et 40 blessés puis un autre de 33 morts et 55 blessés. La chaîne, citant le directeur de l'hôpital de Hajja, a affirmé que 30 enfants figurent parmi les blessés et que trois d'entre eux ont subi des opérations d'amputation de membres.
De son côté, l'agence Saba, contrôlée également par les Houthis, a avancé un bilan de 88 morts ou blessés, dont des femmes et des enfants, en dénonçant "un nouveau crime saoudien".
Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, est entré dans la quatrième année d'une guerre meurtrière entre rebelles Houthis, appuyés par l'Iran, et forces progouvernementales, soutenues par la coalition menée par Ryad. Le conflit a fait près de 10.000 morts et provoqué "la pire crise humanitaire du monde", selon l'ONU.