Les forces loyalistes et les rebelles chiites Houthis se sont engagés à respecter le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche à minuit au Yémen, à l'initiative de l'ONU qui veut organiser des pourparlers de paix à partir du 18 avril.
Une tréve "essentielle". "Le cessez-le-feu est entré en vigueur et nous allons le respecter, à moins que les rebelles Houthis le violent", a déclaré le chef d'état-major des forces loyalistes, le général Mohamed Ali al-Makdashi, premier du côté du gouvernement reconnu par la communauté internationale à annoncer l'entrée en vigueur de la trêve. Le médiateur de l'ONU au Yémen Ismail Ould Cheikh Ahmed a salué la cessation des hostilités et a exhorté les belligérants et la communauté internationale à "rester déterminés à la soutenir". Cette trêve "est essentielle, urgente et indispensable", a-t-il dit dans un communiqué dimanche.
6.300 morts depuis 2015. "Le Yémen ne peut pas se permettre de perdre davantage de vies". Si la trêve tient, des pourparlers doivent reprendre le 18 avril au Koweït pour trouver une solution politique au conflit qui a fait quelque 6.300 morts, des civils pour la moitié, et 30.000 blessés depuis mars 2015, selon les Nations unies.
Guerre civile. Le Yémen, pays pauvre de la Péninsule arabique, est en proie au chaos depuis la montée en puissance des Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa et une bonne partie du nord et de l'ouest du Yémen. Les Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont fait leur entrée dans la capitale en septembre 2014. Six mois plus tard, l'Arabie saoudite voisine intervenait à la tête d'une coalition militaire arabe pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi face au camp rebelle, accusé de liens avec l'Iran.