Sept missiles balistiques tirés par les rebelles chiites yéménites ont été interceptés dans la nuit de dimanche à lundi au dessus de l'Arabie saoudite et les débris ont fait un mort et deux blessés, a annoncé la coalition militaire conduite par Riyad.
Trois de ces missiles ont été dirigés sur la capitale Riyad, un sur la ville garnison de Khamis Mecheit, un sur Najrane et deux sur Jazane, dans le sud de l'Arabie saoudite, a précisé dans un communiqué le porte-parole de la coalition. Ces tirs ont coïncidé avec le troisième anniversaire de l'intervention contre les rebelles Houthis d'une coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite.
"Prêts à plus de sacrifices". C'est la première fois depuis le début de l'intervention au Yémen que la coalition conduite par Riyad fait état du tir d'autant de missiles balistiques en une seule journée sur l'Arabie saoudite. Pour marquer l'anniversaire de la guerre lancée le 26 mars 2015, le chef des rebelles yéménite, Abdel Malik al-Houthi a tenu un discours de défi à l'égard de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, les deux piliers de la coalition. "Nous sommes prêts à plus de sacrifices parce que notre peuple est devenu plus apte à résister à l'agression", a-t-il déclaré dans un long discours télévisé retransmis dimanche soir par Al-Masirah, la chaîne de télévision des rebelles. Les partisans du jeune chef rebelle, 28 ans, se préparent à un grand rassemblement lundi dans la capitale Sanaa pour marquer l'anniversaire de la guerre.
Plus de 10.000 morts. Depuis le 26 mars 2015, une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen en soutien aux forces du gouvernement internationalement reconnu pour contrer les rebelles Houthis qui ont pris en 2014 le contrôle de Sanaa et d'autres secteurs du pays. Le conflit a fait quelque 10.000 morts et 53.000 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué une catastrophe humanitaire qualifiée de majeure par les Nations unies. Les négociations de paix sont au point mort après plusieurs tentatives infructueuses des Nations unies. L'Arabie saoudite et les Etats-Unis ne cessent d'accuser Téhéran de fournir des armes, notamment des missiles, aux rebelles. Téhéran dément, mais un rapport d'experts de l'ONU a conclu en janvier que l'Iran avait violé l'embargo sur les armes de l'ONU au Yémen en laissant les rebelles s'approvisionner en drones et missiles balistiques.