Après W9, TMC et C8, France 3 consacre à son tour un documentaire à Lady Diana à l'occasion des 20 ans de sa disparition dans un accident de la route en 1997. Dans Lady Diana, la femme qui s’était trompée de vie, diffusé mercredi à 20h55, Gérard Miller, psychanalyste et co-réalisateur s'est attaché à montrer la personnalité tourmentée de la princesse, comme il l'explique mercredi dans Le Grand direct des médias sur Europe 1.
"Moins de paillettes" et plus de tragique. Le psychanalyste a tenté de faire un film différent des autres, avec "moins de paillettes". "D'habitude quand on parle de Diana, on évoque l'émotion, cette jeune femme touchante et sa mort tragique. Dans ce film réalisé avec Anaïs Feuillette, on a essayé de montrer à quel point la machine contre laquelle elle s'est emportée, la machine de Buckingham Palace, est une machine qui détruit les êtres".
Ils ont cherché à montrer à quel point il existe, "chez nos amis anglais", "quelque chose de terrible, d'épouvantable, qu'est cette machine royale, cette reine, peut-être sympathique par ailleurs mais qui est un véritable zombie". C'est une histoire "émouvante" et "tragique qui devait intéresser un psychanalyste".
"Une tragédie dès le début". Et le parti pris des deux réalisateurs est clair : la fin tragique de la princesse était presque prévisible au regard des bases sur lesquelles son histoire partait. "Cette histoire n'est pas du tout un conte de fées qui a mal tourné, mais une tragédie dès le début et qui ne pouvait que finir mal", estime Gérard Miller.
Car "Diana, c'est l'histoire d'une femme qui ne pouvait pas jouer le jeu." À commencer par les infidélités de son mari. "Elle n'a jamais pu accepter que son mari la trompe pendant et même avant leur mariage."
Diana, cette jeune femme "traumatisée". Gérard Miller raconte que pour marier le prince Charles, la couronne a organisé "un véritable casting comme dans les émissions de télé-réalité" pour trouver une jeune fille parfaite. Ils ont alors trouvé Diana, l'héritière d'une famille aristocratique bien plus ancienne que les Windsor. "Mais ils ont oublié que cette jeune fille avait eu une enfance absolument terrible."
La famille royale a fermé les yeux sur cette personnalité tourmentée, ne s'attachant qu'à son "pedigree", elle n'a pas voulu voir la "personnalité tourmentée de Diana". Une jeune femme pourtant suicidaire qui a "tenté plusieurs fois de se tuer, y compris lorsqu'elle avait dans son ventre le futur roi d'Angleterre. Le film s'attache alors à montrer que dès le début, Diana est une jeune femme "traumatisée".