C'est un édito particulièrement piquant qui a été servi lundi matin aux auditeurs de France Inter. Son auteur : Patrick Cohen, le présentateur du 7/9. L'objet de sa colère : Arthur et sa belle plus-value de 8 millions d'euros réalisée avec la vente de Coyote, où l'animateur figure au capital.
Coyote, une entreprise qui fabrique des boîtiers destinés à alerter les automobilistes des "zones de danger", pour ne pas dire "zone de radars". La société va être rachetée par ses fondateurs qui dénoncent une gestion jusque là "très financière", dit Cohen, ces dernières années. En cause : la famille Benetton et... Arthur, l'animateur de TF1.
Sur France Inter, Patrick Cohen insiste : "Arthur, notre ami belge, enfin résident belge (...) qui a investi 4 millions d'euros il y a cinq ans, et qui va en récolter 12 sans rien faire". Le journaliste poursuit en citant BFM Business : Arthur aurait œuvré auprès de l'équipe Sarkozy pour empêcher l'interdiction des avertisseurs de radar. Depuis, poursuit Cohen, les bénéfices de Coyote échappent à la fiscalité Française grâce à une holding hébergée au Luxembourg.
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La réplique d'Arthur intervient le soir-même, via un communiqué de son avocat : les propos de Patrick Cohen y sont qualifiés de "gravement diffamatoires", avec en prime un amalgame avec l'enquête du Monde sur le Swissleaks.
Arthur conteste deux points : le délit d'évasion fiscale ne s'appliquerait pas dans le cas de Coyote, et, dit-il, il n'y a pas eu lobbying auprès de Nicolas Sarkozy au sujet des avertisseurs de radar. Une plainte en diffamation va être déposée contre Patrick Cohen. L'avocat d'Arthur prévient : l'animateur ne "laissera plus son honneur être bafoué", et il promet des poursuites judiciaires contre "tous ceux qui diffuseront de fausses informations."
Le départ d'Arthur pour la Belgique contrarie visiblement beaucoup Patrick Cohen. En novembre dernier, il avait pris Frédéric Lopez sur le plateau de C à vous, trouvant inadmissible de recevoir Arthur, dont on connaissait depuis le nouveau pays de résidence, sur une antenne du service public.