Belle semaine pour BeIN Sports. Le bouquet de chaînes sportives payantes, propriété du groupe qatari Al-Jazeera, a successivement annoncé avoir acheté les droits de retransmission de la Coupe du monde de football 2014, mais aussi ceux du championnat de France de handball. Florent Houzot, directeur de la rédaction de BeIN Sports, commente ces acquisitions pour Europe1.fr.
BeIN Sports va diffuser tous les matches de la Coupe du monde cet été. Quel dispositif allez-vous déployer ?
Cette acquisition, c'est une joie et une réelle satisfaction. Proposer la totalité d'une compétition en direct, c'est dans notre ADN. Tous nos commentateurs et consultants seront évidemment sur place. Mais la Coupe du monde, ce n'est pas que les matches, il y a aussi les entraînements, les conférences de presse, etc. Nous parlerons 24h/24 de l'actualité de la Coupe du monde, en proposant différents magazines tout au long de la journée. Nous serons en quelque sorte la chaîne d'information du Mondial, présente sur les douze sites de la compétition.
Pensez-vous que le Mondial vous permettra d'attirer de nouveaux abonnés, alors que cette compétition ne dure qu'un mois ?
Les évènements à feuilleton, nous les avons déjà, avec la Ligue des champions, la Ligue 1, l'Europa League, le championnat espagnol. Nous sommes aussi la chaîne du tennis et du handball. Cette acquisition, c'est presque un cadeau à nos abonnés, qui nous ont fait confiance depuis le lancement. Ils sont de plus en plus nombreux, et avoir plus d'1,7 million d'abonnés après 22 mois, c'est quand même un vrai succès.
Vous avez également acquis les droits du championnat de France masculin de handball. Quel enjeu cela représente-t-il pour vous ?
On enrichit le catalogue de compétitions qu'on a déjà sur le hand. On proposait déjà la Champions League, féminine et masculine. Il y a quelques semaines, on a acheté les droits des deux prochaines éditions des championnats du monde masculin et féminin. La D1 est donc l'évènement qui nous manquait pour être "total handball". Etre présent sur la totalité d'une discipline, c'est notre philosophie. Nous n'avançons pas masqués.
Un appel d'offres pour les futurs droits de la Ligue 1 vient d'être lancé. Vous diffusez actuellement huit matches par journée, souhaitez-vous en avoir plus ?
Pour l'instant, la Ligue de football professionnel a lancé un appel d'offres et chacun travaille de son côté. Je n'ai pas de commentaire à faire à ce sujet.
Entre surenchère pour les droits sportifs et procédures judiciaires, la lutte est féroce avec Canal+. Le contexte de tension permanente ne crée-t-il pas une atmosphère pesante pour vos équipes ?
Non, c'est motivant, et le projet de BeIN Sports l'est depuis le début. Toutes les bonnes nouvelles de cette semaine nous motivent encore plus. On ne regarde pas à gauche ni à droite, on avance tout droit, c'est l'essentiel.