Même si sa situation financière reste dans le rouge, France Télévisions devrait limiter les dégâts cette année. Auditionné mercredi à l'Assemblée nationale, Rémy Pflimlin, le PDG du groupe audiovisuel public, a indiqué que le manque à gagner publicitaire de France Télévisions en 2013 pourrait se situer "autour de moins 15 millions d'euros, là où nous avions craint le chiffre de moins 23". Des propos qui pourraient rassurer l'Etat actionnaire, alors que la semaine dernière, le rapporteur à l'Assemblée du budget de l'audiovisuel public s'était inquiété de recettes publicitaires "en retrait d'environ 20 millions d'euros" par rapport aux prévisions.
Une embellie publicitaire. Selon Rémy Pflimlin (photo), cette amélioration s'explique par une embellie des revenus publicitaires ces dernières semaines. "Octobre et novembre ont été des mois nettement meilleurs à ceux du début de l'année", a-t-il annoncé. Pour le PDG de France Télévisions, il y a "une demande qui semble tenir et donc des investissements publicitaires qui semblent se maintenir et ne plus baisser".
Le dégel de fonds supplémentaires. Autre bonne nouvelle pour le service public : selon Les Echos, le gouvernement vient de débloquer 31 millions d'euros qui étaient inscrits au budget 2013 de France Télévisions, mais avaient été gelés. Une pratique assez courante dans les relations entre l'Etat et les entreprises publiques. Cette décision apparaît comme un signe d'apaisement adressé à France Télévisions par sa tutelle, notamment après les négociations compliquées du contrat d'objectif et de moyens (COM), qui fixe la feuille de route et les ressources attribuées au groupe audiovisuel.
>> A LIRE - France Télévisions dans l'impasse budgétaire
Loin de l'équilibre. Par conséquent, France Télévisions devrait tenir son objectif de déficit pour l'année 2013, fixé à 133 millions d'euros (en comptant les 89 millions de provisions prévues pour financer le plan de départs annoncé par la direction). On est cependant encore loin de l'équilibre des finances du groupe, objectif annoncé pour 2015. D'autant que dans un contexte de rigueur budgétaire, l'Etat va encore baisser sa dotation à France Télévisions de 420 millions d'euros sur trois ans. Les chaînes publiques placent donc beaucoup d'espoir en une reprise du marché publicitaire, même si elles sont handicapées par l'interdiction qui leur est faite de diffuser des spots de pub après 20 heures.