Julien Saint-Guillaume, directeur de la rédaction du "Connard", un bimestriel qui s'autoproclame "fouteur de merde", avait l'intention de lancer un nouveau titre, baptisé "Charpie Hebdo". Une idée que la rédaction a eu à la "mi-janvier", après les attentats qui ont touché la rédaction du journal satirique, le 7 janvier dernier. "Charpie Hebdo" était conçu comme un pastiche de Charlie Hebdo. Mais le projet n'est pas du goût de l'avocat du vrai journal satirique.
Courrier recommandé. Par lettre recommandée, Richard Malka s'est ainsi fermement opposé à ce lancement, a-t-on appris mardi. Il a demandé au groupe Sonora Média de renoncer, avant le 8 février, à cette publication prévue, selon lui, le 11 février 2015, soit "quelques semaines après les attentats terroristes qui ont été perpétrés le 7 et 9 janvier derniers (...) et qui ont causé la mort de dix-sept personnes".
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Pas drôle. "Dans ce contexte, le titre 'Charpie Hebdo' évoque évidemment de manière directe ces événements et les victimes, ce qui nous semble parfaitement indécent, étant précisé qu'il ne saurait revêtir un quelconque caractère humoristique, dépassant largement les lois du genre de l'humour satirique acceptable", a déclaré Me Malka. Et même si, pour l'heure, 'Charpie Hebdo' n'est pas encore paru, la mise en demeure reste d'actualité.
"On va le faire un jour." Du côté de Sonora Média, le refus de l'avocat ne passe pas. "Il n'y a pas la satire acceptable et la satire pas acceptable. C'est la preuve que Charlie Hebdo veut fixer des limites à la liberté de la presse", a ainsi rétorqué Julien Saint-Guillaume. Il assure par ailleurs utiliser le nom "Charpie Hebdo" pour désigner l'hebdomadaire depuis "au moins 5 ans" dans les deux titres que publie sa maison d'édition, Le Connard et Le Monte. Le directeur de la rédaction du "Connard" ne renonce d'ailleurs pas à l'idée de lancer, un jour, son pastiche. "On y avait renoncé mais après le courrier de Malka, on va le faire un jour, bien sûr", a-t-il conclu, sans donner de date.