Comment Lost a chamboulé les séries TV

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L’épilogue de Lost est diffusé dimanche aux États-Unis, après six ans de suspense.

Dimanche aux Etats-Unis, ABC diffusera l’ultime épisode de Lost. Depuis six ans, la série tient en haleine des millions de téléspectateurs dans le monde.

Avant le grand soir, les spéculations vont bon train sur la fin imaginée par les scénaristes américains. Forums et sites internet consacrés au programme grouillent de fans, excités mais fébriles à l’idée de voir s’arrêter la série qui a révolutionné le genre. Alors, comment Lost a bouleversé le monde des séries ?

Un phénomène. Jamais une série télé n’a suscité autant de commentaires. S’interroger, interpréter, fantasmer, c’est peut-être ce qui manquera le plus aux fans de la série. Si Lost profite d’une réalisation soignée et de moyens presque illimités - l’épisode pilote a coûté près de 10 millions de dollars - la série pêche parfois par un scénario compliqué, voire confus. Mais loin de dérouter les téléspectateurs, cette histoire alambiquée est, au contraire, le ciment du succès.

Regardez les cinq premières saisons de Lost résumées en huit minutes :

Des personnages attachants. Jack Spheperd, le médecin torturé, Sawyer, le ganster repenti, ou Kate Austen, la jolie casse-cou, Lost brille par une galerie de personnages attachant qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Pas avares en nouveauté, les scénaristes avaient même eu la bonne idée d’introduire des personnages étrangers. Sun et Jin par exemple. Les téléspectateurs ont pu suivre en direct les progrès en anglais du couple coréen. Les Français n’étaient pas en reste avec un personnage venu de l’Hexagone, Danielle Rousseau.

Une mise en situation. Qui, en regardant Lost, ne s’est pas demandé comment il réagirait dans les mêmes situations que John Lock, Hugo Reyes et consorts ? Entre Koh-Lanta et huis-clos kafkaïen, Lost tente, souvent avec de gros sabots, d’interroger la part d’ombre de l’humanité et les sacrifices qu’elle est prête à faire pour sa survie.

De la science-fiction. Plus que de simples naufragés sur une île déserte, les personnages de Lost sont confrontés au fil des saisons à des phénomènes surnaturels. Une nouveauté introduite dans les séries télé, qui n’hésitent plus à mêler éléments du réel et science-fiction. Lost et son histoire ponctuée d’interrogations philosophico-mystiques et de voyages dans le temps est devenue un modèle pour les nouvelles séries "feuilletonantes".

Pour leur dernière, les producteurs de Lost ont vu les choses en grand avec un épisode long d’1h40 au lieu des quarante minutes habituelles. Un épisode qui devrait battre des records d’audience. Chaque semaine, entre 11 et 16 millions d’américains suivent les aventures des naufragés du vol 815. En France, la sixième saison de Lost, diffusée depuis mai sur TF1, rassemble en moyenne 1,9 million de téléspectateurs.