L'avertissement. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, le CSA, a officiellement "mis en garde" France Télévisions "à la suite de propos tenus par des commentateurs sportifs pendant les épreuves des Jeux Olympiques de Sotchi", a indiqué l'autorité lundi matin dans un communiqué. "Le Conseil a estimé que les propos tenus par ces commentateurs, par leur teneur et leur caractère graveleux portant en particulier sur l’aspect physique de sportives, étaient extrêmement déplacés et que certains d’entre eux étaient même de nature à refléter des préjugés sexistes", détaille le CSA, qui "considère que le service public se doit d’être exemplaire en matière de promotion de l’image et de la place de la femme".
Des commentaires, une polémique. "Face aux réactions suscitées par ces propos, le Conseil a relevé, en le regrettant vivement, que la direction responsable des sports s’en était tenue à une attitude de dénégation", remarque par ailleurs le CSA, qui tacle ainsi Daniel Bilalian, le patron des sports de France Télévisions. Celui-ci avait notamment pris la défense du consultant Philippe Candeloro, épinglé à plusieurs reprises par les réseaux sociaux et la presse pour ses commentaires en particulier sur le physique des patineuses.
La mise en garde est le premier niveau d'avertissement que peut employer le CSA lorsqu'il relève un manquement. Elle n'a donc pas valeur de sanction. Le 25 février, l'autorité était déjà intervenue auprès de France 2 pour des "propos à caractère misogynes" tenus par des chroniqueurs de L'Emission pour tous, sans pour autant adresser d'avertissement au service public.
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