Il s'est révélé aux yeux de la France avec les Nuls, groupe d'humoristes phare de la chaîne cryptée dans les années 90. Aujourd'hui, Dominique Farrugia revient sur ses débuts à Canal +, et porte un regard nostalgique et admiratif sur la chaîne, qui fête ses trente ans.
De la gratitude envers Canal. Pour lui, Canal a été son "premier métier", un tremplin qui l'a lancé vers le frisson de l'antenne : " Mon premier direct, c'est le 4 novembre 1984 et c'est le premier jour du reste de ma vie !", se souvient Dominique Farrugia. Des moments gravés dans sa mémoire, et qui lui font éprouver une certaine gratitude vis-à-vis de Canal + : "C'est là où ont commencé mes envies de télévision, puis de cinéma, et si carrière il y a elle existe grâce à Canal !"
L'interview de Dominique Farrugia sur Europe 1 :
"Objectif Nul, un laboratoire génial". Pour lui, la chaîne, qui fête ses trente ans mardi, conserve les mêmes forces que par le passé. A savoir "l'intelligence de programmation, l'intelligence d'Alain De Greef de passer à moins cinq, pendant la pub et avant le 20h, quelque chose de comique". "Ca a été d'abord le JTN, puis les Nuls", poursuit-il, plongé dans des souvenirs savoureux. "Nous n'avions pas de feuille de route ! On a écrit Objectif Nul sans savoir si ça allait vraiment être diffusé, c'était un laboratoire génial."
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De nouveaux talents ont pris la relève. S'il concède qu'aujourd'hui, "la société a changé" et empêche les humoristes "de rire de tout avec tout le monde", Dominique Farrugia reconnaît que "ça n'empêche pas de talents d'éclore, des gens comme Yann Barthès d'exister, d'exister avec force, de dire des choses très fortes entre 20h et 20h30." Pour lui, "le Petit Journal est tout aussi drôle qu'on pouvait l'être !"
Farrugia défend de Caunes. L'acteur n'a pas hésité à prendre la défense d'Antoine de Caunes, actuel présentateur du Grand Journal, critiqué. "Il est un de mes camarades ! Il y a des moments où j'aime, des moments où j'aime moins, mais rien ne m'empêche de regarder ! De Caunes est légitime : il s'intéresse à l'info. C'est avant tout un saltimbanque, et voir un saltimbanque faire de l'info, je trouve ça agréable," argumente-t-il.
Cette plongée dans le passé ne pouvait se conclure sans la question que de nombreux téléspectateurs se posent depuis la fin des Nuls : vont-ils un jour se reformer. Mais la réponse de Dominique Farrugia reste évasive : "Je ne sais pas... On en parle à chaque fois qu'on se voit! On le refera quand on aura envie de le faire, au moment où on pourra le faire. Je n'en sais rien, peut-être un film ? Une série télé ? Je ne sais pas."