Elle ne s'était pas exprimée au sujet des attentats. C'est avec énormément d'émotion que Juliette Binoche, 50 ans, connue dans le monde entier, a évoqué sa tristesse quant à la situation de la France de 2015. La comédienne, nommée pour le César de la meilleure actrice pour le film Sils Maria, a terminé son interview pour TF1 en larmes.
La République au cœur. En 1993, Juliette Binoche tenait le premier rôle dans Bleu, le premier volet de la trilogie de Kieślowski Trois couleurs dédiée à la devise française "Liberté, égalité, fraternité". Un attachement à la République que ne renie pas l'actrice plus de 20 ans après. Si elle se trouvait en Pologne le 11 janvier dernier, au moment des grandes marches républicaines, Juliette Binoche a assuré dimanche qu'elle aurait manifesté si elle avait été en France, elle qui se dit Charlie.
Interrogée par Thierry Demaizière, rompu aux confidences des stars pour TF1, Juliette Binoche vante, avant de craquer, l'unité de la France : "C'est l'universel qui compte, c'est l'unité ensemble. Chacun dans son petit coin, on va aller où ?"
En larmes, Binoche fend la glace quand elle se voit demander si elle "rêve d'unité". "Ça fait souffrir tout le monde", lâche l'actrice oscarisée et césarisée, dans un sanglot. "On va aller où comme ça ? C'est pas les uns contre les autres ! J'ai vu une émission en Angleterre où des enfants juifs et des enfants musulmans se rencontraient, c'était magnifique."
La question n'était pas prévue. Joint par Europe 1, l'intervieweur de TF1 affirme qu'il n'avait pas prévu d'interroger Juliette Binoche sur les attentats. Depuis l'enregistrement de l'entretien mardi dernier, la comédienne s'est ouverte à lui sur la nécessité de diffuser la séquence. Finalement, Binoche a laissé le choix final au journaliste. Demaizière y a vu "la traduction de l'empathie absolue" de son invitée.
Jérôme Ivanichtchenko a évoqué Juliette Binoche lundi matin sur Europe 1 :