Comme à chaque édition depuis 57 ans, l'Eurovision va charrier son lot de surprises, samedi en Azerbaïdjan. Entre la candidate espagnole qui ne doit surtout pas gagner, le chanteur britannique qui n'a jamais regarder l'émission jusqu'au bout ou les frères irlandais qui retentent leur chance après un échec en 2011, zoom sur quatre candidatures atypiques.
Les frères irlandais reviennent
Le règlement n'est pas strict sur ce point : un candidat peut se présenter deux années de suite au concours. Les frères irlandais Jedward ont bien retenu la leçon. Un an après avoir échoué dans leurs costumes à paillettes à Dusseldorf en Allemagne, l'Irlande a décidé de les renvoyer à Bakou. Avec leur chanson Waterline, ils vont tenter de faire mieux que leur 8e place acquise en 2011.
Engouement pour les mamies russes
L'attraction de l'édition 2012 de l'Eurovision est sans conteste le groupe Buranovskiye Babushki, littéralement les "grands-mères russes de Bouranovo". Ce groupe folklorique de 40 ans s'est qualifié jeudi sans problème pour la finale. Souriantes, les six grand-mères sont arrivées sur scène dans un costume traditionnel avant d'entamer leur Party for everybody, une chanson dont les paroles sont en anglais, en russe et en oudmourte, une langue locale.
Le chanteur qui n'a jamais regardé le concours en entier
C'est un crooner de 76 ans qui portera l'Union Jack sur ses épaules, samedi soir. "Un honneur absolu", a confié Engelbert Humperdinck. Sauf que le monsieur n'a "jamais vraiment regardé de bout en bout la retransmission du concours". La presse britannique s'amuse de sa nomination pour représenter le pays. "Non seulement Engelbert Humperdinck est vivant, mais en plus il représente le Royaume-Uni à l'Eurovision !", s'exclame ainsi Bernadette McNulty du Daily Telegraph.
La candidate espagnole ne doit pas gagner
Toutes les économies sont bonnes pour une Espagne en crise. Y compris de ne pas organiser l'Eurovision. C'est ce qu'a raconté Pastora Soler a une radio. "Ils ont dit: 's'il te plaît, ne gagne pas !'", a-t-elle déclaré, sur le ton de la plaisanterie, avant de se faire plus sérieuse. "Je crois que ce n'est pas le moment, ni pour l'Espagne ni pour la télévision espagnole" de gagner l'Eurovision, a-t-elle dit, et "si on gagnait, je crois que ce serait impossible (d'organiser la prochaine édition, ndlr), parce cela coûte énormément d'argent". Pour la candidate espagnole, l'essentiel est vraiment de participer.