Christiane Vulvert, l'ex-directrice générale de France-Soir, va déposer mercredi auprès de l'administratrice judiciaire Carole Martinez son projet de reprise du quotidien, qui prévoit le maintien de sa version papier. Une proposition que la direction a d'ores et déjà refusée. Elle devrait également déposer mercredi son projet à la Direction générale des médias et des industries culturelles (ministère de la Culture), auprès des syndicats et de l'expert comptable de l'entreprise, mise sous sauvegarde depuis août.
L'ex-directrice de France-Soir a rencontré vendredi les syndicats du quotidien, auxquels elle a présenté son plan de reprise. Elle propose de maintenir la version papier, de supprimer 30 emplois sur 127 au total et de réduire la masse salariale à huit millions d'euros, contre douze millions actuellement. Elle prévoit d'investir 10 millions d'euros dans le journal, à condition que Alexander Pougachev, le patron de France-Soir, reprenne le passif du journal qui a une dette de trois millions d'euros et perd plus d'un million d'euros par mois.
La partie est loin d'être gagnée, puisque la direction de France-Soir, qui va avoir le dernier mot, refuse d'étudier l'offre de Christiane Vulvert. Pour Alexander Pougachev, le journal n'est pas à vendre et il a besoin de 25 millions d'euros par an pour poursuivre son activité.