"Il y a une très forte mobilisation. On est très surpris". Le mouvement de grève mardi à France Télévisions, lancé par les principaux syndicats du groupe audiovisuel public, était "très bien suivi" dans la matinée, a assuré Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT, qui prévoyait l'annulation de JT à midi et le soir. La CGT, la CFDT, FO et le SNJ ont appelé à une grève de 24 heures mardi, pour dénoncer une "gestion défaillante" et une mise en oeuvre "calamiteuse" de l'entreprise unique, initiée en 2010. Selon les informations collectées le matin par la CGT, il ne devrait pas y avoir de JT à midi et le soir sur France 3 Amiens, Reims, Clermont-Ferrand, Nice, Brest, Le Havre, Rouen et Lyon. Le tournage d'un film a été arrêté à Marseille. Sur France 2, la diffusion de l'émission Télématin a été perturbée et à la place du magazine présenté en direct par Sophie Davant "C'est au programme", la chaîne a proposé une rediffusion.
La mobilisation des grévistes était complète au sein de l'entité de France 3 qui réalise les éditions "tout-images" pour la chaîne régionale.
"Ce mouvement de grève, c'est un gros coup de colère autant en direction de la tutelle (le ministère de la Communication) qu'envers la direction. La tutelle parce qu'elle impose la baisse de budget, la seconde parce qu'elle met en place un plan d'économie drastique", a ajouté Marc Chauvelot. Un rassemblement est prévu à partir de 13 heures devant le siège de France Télévisions à Paris. A 14H30, aura lieu un Comité Central d'Entreprise extraordinaire où le PDG du groupe Rémy Pflimlin s'exprimera sur sa stratégie (financement, évolution des effectifs, périmètre des missions du service public de France Télévisions)..