Ça tombe mal... Le syndicat Force ouvrière (FO) de France Télévisions a annoncé mardi le dépôt d'un préavis de grève pour dimanche pour "la défense des salariés intermittents" du groupe audiovisuel. Motif du mécontentement : "tout un tas de spécificités concernant les intermittents du spectacles, comme les primes de week-end, de sortie, les indemnités de voyages" n'ont pas été prises en compte dans un accord collectif signé en mai dernier et entré en vigueur le 1er janvier 2014, a expliqué à l'AFP Eric Vial, délégué syndical.
FO, qui a recueilli 10,9% des voix aux dernières élections professionnelles à France Télévisions, appelle donc les salariés de France Télévisions "à cesser leur travail le dimanche 30 mars 2014, pour une durée de 24 heures si, lors des négociations du 27 mars sur l'avenant à l'accord collectif, aucune réponse concrète n'est apportée par la direction", écrit le syndicat dans son communiqué.
Les soirées électorales, cruciales pour l'audience. Un moyen de mettre la pression sur la direction du groupe public, alors que les antennes de France Télévisions s'apprêtent à couvrir le second tour des élections municipales dimanche. Une soirée cruciale pour l'audience : lors du premier tour, France 2 et France 3 ont cumulé 8,3 millions de téléspectateurs entre 19h30 et 21h20, soit près d'un tiers du public présent devant le poste. Et la soirée électorale de France 3 a même été plus suivie que celle de TF1 jusqu'à la fin de celle-ci, à 21h10.
La direction élude. Mais du côté de la direction du groupe, on se montre serein. "Force ouvrière a déposé un avis de grève. Nous avons la conviction que ça nous permettra néanmoins de faire des soirées électorales aussi réussies et leaders que dimanche dernier", a balayé Frédéric Olivennes, directeur de la communication de France Télévisions, au micro du Grand Direct des médias, mercredi sur Europe 1. "Ca fait partie de la vie d'une très grosse entreprise", a-t-il ajouté.
"Les collaborateurs de France Télévisions ont voix au chapitre depuis toujours dans cette entreprise", a également assuré Frédéric Olivennes. "Aujourd'hui on a un niveau de dialogue social qui n'a sans doute jamais été à ce point positif, vu toutes les transformations qui sont en cours et devant nous". En attendant, le suspense plane sur la bonne tenue des soirées électorales du service public dimanche.