Le dernier clip d'Indochine, College boy, qui montre des scène très violentes dans un lycée, notamment la crucifixion d'un élève, a fait réagir, jeudi matin sur Europe 1, dans le Grand direct des médias, Françoise Laborde, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et présidente du groupe de protection du jeune public.
"On montre des images dont la violence est inestimable et il y en a assez de cette mode de la violence", a-t-elle déclaré. "La mort, ce n'est pas esthétique. La violence ce n'est pas esthétique. La torture ce n'est pas esthétique", a -t-elle ajouté, se disant indignée. "Quand c'est extrêmement violent, ça ne peut pas être diffusé sur les antennes, donc a priori, un document comme celui-ci sera étudié en groupe de travail [par le CSA, NDLR] et il devrait y avoir au minimum une interdiction aux moins de seize ans, peut-être même dix-huit ans", a-t-elle estimé.
Le CSA avait interdit au moins de dix-huit ans un clip de Marilyn Manson il y a quelques années. "On pourrait refaire quelque chose s'approchant de cela", a ajouté Françoise Laborde. Mais le clip d'Indochine n'est pas le seul à poser problème au CSA. "Nous sommes aussi en train d'étudier le dernier clip de le dernier clip de Booba, Jimmy, lui aussi extrêmement violent. ces images là n'ont pas leur place dans des chaînes qui sont consacrées à la musique", a-t-elle indiqué. "c'est une chanson, ce n'est pas une oeuvre d'art et d'essai donc ça n'a pas sa place en journée sur des chaînes de musique", a-t-elle conclu.
Interrogé par un blog du quotidien belge Le Soir, le groupe, lui, se défend de faire l'apologie de la violence, mais au contraire dit employer la méthode déjà utilisée par la sécurité routière, c'est-à-dire des images choc, pour interpeller les jeunes sur les problèmes de violence à l'école.