Les familles de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, les deux journalistes français enlevés en Afghanistan il y a un an, ont appelé mercredi les autorités françaises à donner des signes forts d'une véritable mobilisation pour leur libération. Les deux hommes et leurs trois accompagnateurs afghans ont été pris en otage il y a 365 jours dans la vallée de la Kapisa, au nord-est de Kaboul, alors qu'ils tournaient un reportage pour France 3. "Cela fait maintenant un an que notre fils est retenu en otage, on ne veut plus attendre", a déclaré Arlette Taponier, la mère de Stéphane, lors d'une cérémonie devant l'Hôtel de ville de Paris. "Il faut que les choses bougent", a-t-elle ajouté. "Nous nous sentions désarmés devant cette situation et nous pensions qu'il valait mieux laisser le gouvernement agir", a ajouté Arlette Taponier en rappelant que la libération des otages avait été annoncée comme imminente par les autorités françaises à la fin de l'été, puis en septembre et enfin à Noël. "A chaque fois, nous y avons cru, nous nous sommes préparés. Mais les promesses passent, les semaines et les mois aussi." "Nous ne voulons plus que le gouvernement ou l'état-major nous bercent avec des propos optimistes, ce n'est pas ce qui nous rassure, au contraire. Nous voulons du concret", a aussi expliqué la mère de Stéphane Taponier.