Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) est inquiet pour le sort de France Télévisions. Plombé par les mauvaises audiences de l'avant-soirée de France 2, le groupe public doit également affronter une grogne sociale, dans un contexte budgétaire très tendu. Une situation qui ne laisse pas indifférent Olivier Schrameck, le président du CSA. "Une entreprise de service public qui se porte mal financièrement, économiquement ou socialement, ne peut pas tenir dans de bonnes conditions son rôle de référence", estime-t-il dans une interview à L'Express à paraître mercredi.
Le CSA, autorité chargée de réguler l'audiovisuel en France, compte bien renforcer son suivi du dossier. "Nous allons intensifier notre dialogue: toutes les deux semaines, un représentant de France Télévisions sera entendu par le CSA pour discuter de la politique mise en œuvre au sein du groupe", annonce ainsi Olivier Schrameck.
Les nouvelles prérogatives du CSA en font un acteur concerné par la gestion de France Télévisions. En effet, avec l'adoption d'un nouveau projet de loi sur l'audiovisuel public, c'est à nouveau lui qui nommera le PDG du groupe, et non plus le président de la République. Le mandat de l'actuel président, Rémy Pflimlin, expire en août 2015.