Lundi, Canal+ a été contraint de diffuser un best of des Guignols de l'info. Les marionnettistes de l'émission s'étaient en effet mis en grève pour une journée, en soutien au mouvement des intermittents. Il n'empêche : depuis 1988, les Guignols sont indéboulonnables, moquant chaque soir les personnalités qui font l'actualité. Mais pour Yves Le Rolland, producteur artistique de l'émission, invité mardi du Grand Direct des médias, cette satire sert aussi la notoriété de leurs cibles. "Dans un premier temps, en général, les politiques sont très contents de rentrer aux Guignols. C'est une sorte de reconnaissance, ils sont fiers", a-t-il raconté au micro d'Europe 1. Avant de sourire : "et puis quelques semaines après, ils en sont moins contents".
Une limite : la vie privée. De fait, des personnalités politiques comme Jean-Louis Borloo ou Nadine Morano ont déjà critiqué le "traitement" qu'ils subissaient dans les Guignols. Mais Yves Le Rolland assure n'avoir "aucun problème de conscience avec les politiques ou les gens connus". Pour lui, "c'est un jeu qu'il faut admettre en démocratie". Même si "il y a des règles", concède-t-il. "On ne franchit pas la vie privée par exemple, quand elle n'est pas déballée au grand jour", indique Yves Le Rolland.
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Une indépendance revendiquée. Des politiques ont-ils déjà appelé l'équipe des Guignols pour se plaindre ? "Non, jamais", répond Yves Le Rolland, car en réalité, les coups de fils "arrivent plus haut", chez Canal+. Mais la chaîne cryptée n'intervient pas dans le contenu des sketchs, assure-t-il. "Ils savent qu'il y a un esprit d'indépendance aux Guignols, et en général, les gens de Canal disent : "mais vous savez, on ne peut rien faire nous non plus !".
>> Regardez l'interview intégrale d'Yves Le Rolland :
INTERMITTENTS - Les marionnettistes des Guignols en grève
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