Depuis janvier 2009, France Télévisions (France 2, 3, 4, 5, France Ô) ne diffuse plus de publicité après 20 heures. Prévue fin 2011, la suppression totale des réclames sur les chaînes du service public pourrait être remise en cause.
"Le président n'en fait plus un drame", a indiqué une source au sein de l’UMP. Mardi, LePoint.fr écrivait que "le chef de l'État était en train de se rallier aux vues du chef du groupe UMP à l'Assemblée nationale (Jean-François Copé, ndlr) qui plaide" en faveur du maintien des écrans de pub en journée. Une position justifiée par l'état des finances publiques, selon cette même source.
Dès avril, le député-maire de Meaux Jean-François Copé avait combattu la perspective d'une suppression totale de la publicité audiovisuelle publique, relevant notamment qu'il faudrait la compenser par 200 millions d'euros. "L'intérêt par rapport au coût est trop faible. Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs y seraient aussi sensibles. Et il faudrait prévoir une compensation supplémentaire de 200 millions d'euros. Je ne vois pas comment l'État peut assumer une telle charge compte tenu de ce que sont ses finances", avait-t-il argumenté.
Bertrand : "aller au bout"
L'entourage du patron des députés UMP s'est refusé au moindre commentaire sur cette information, rappelant simplement que "le président de la République et Jean-François Copé ont pris un petit-déjeuner en tête-à-tête vendredi dernier".
Le son de cloche est différent du côté de Xavier Bertrand. Le secrétaire général de l'UMP s'est lui prononcé mercredi pour la poursuite du processus engagé. "Il y a une logique qui a été prise de supprimer la publicité, ça change vraiment la vie des Français, ils y sont très attachés et il faudra aller au bout de ce processus", a-t-il déclaré lors de l'émission Questions d'info LCP-France Info-AFP. "Il y a un coût pour le budget de l'Etat", a-t-il poursuivi, mais "on s'est donné un objectif, il faudra aller au bout de cet objectif".
Le 10 mai, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand avait affirmé au Sénat que la suppression de la pub serait "menée à terme".