Un personnage phare de Plus belle la vie, Thomas, qui explique à sa belle-mère comment rouler un joint : la scène a été diffusée lundi par France 3, devant environ cinq millions de téléspectateurs. La chaîne pourrait-elle s'attirer des ennuis, alors qu'il est interdit en France de présenter les stupéfiants sous un jour favorable ? C'est loin d'être exclu mais le producteur de la série, contacté par Europe1.fr, assume complètement cette séquence.
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"Une mission de service public". "Il faut appeler un chat un chat", prévient d'emblée Hubert Besson, directeur général de Telfrance série, la société qui produit Plus belle la vie. "On ne donne pas un cours sur la drogue. On parle d'une réalité qui, d'après les études, touche une très grande majorité de jeunes", poursuit-il. Pour lui, le cannabis, "c'est bien d'en parler, c'est une mission de service public". Le producteur ajoute qu'il faut "juger l'histoire dans sa globalité, et France 3 a l'intelligence de le faire. Je ne vais pas vous raconter la suite, mais attendez la fin de la semaine et vous aurez tous les éléments".
Un avertissement à l'antenne. Certes, la production a évidemment discuté en amont avec France 3 de la diffusion de cette scène. "Nous ne sommes pas irresponsables, on y a réfléchi et on en a parlé en amont", indique Hubert Besson. La chaîne a d'ailleurs averti ses téléspectateurs, en apposant la signalétique "déconseillé aux moins de 10 ans" et en affichant, avant la diffusion de l'épisode, un message sur la dangerosité et l'illégalité des produits stupéfiants.
Pour Hubert Besson, cette séquence s'inscrit dans l'ADN de Plus belle la vie, qui s'est déjà distingué en mettant en avant des sujets de société. En France, le premier mariage gay télévisuel avait ainsi eu lieu dans le feuilleton. "Aujourd'hui, Plus belle la vie est le programme de fiction qui a le plus de liberté", affirme Hubert Besson.