Pub sur France Télé : le coup de Copé

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Aurélie Frex (avec AFP) , modifié à

Le président du groupe UMP à l’Assemblée est "plutôt partisan" du maintien de la pub avant 18h.

La vente de la régie publicitaire de France Télévisions a du plomb dans l’aile. Déjà décriée par certains syndicats, hommes politiques, professionnels de la publicité et producteurs de télévision, la transaction a trouvé un nouveau détracteur : Jean-François Copé.

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale a annoncé mercredi lors d'une table ronde organisée par la commission des affaires culturelles qu'il voulait "mettre en débat" le projet de suppression totale de la publicité sur France Télévisions. "Je mets en débat l'idée de ne pas supprimer la publicité en journée et je souhaite qu'un groupe de travail soit constitué pour l'évaluer", a-t-il déclaré. Il estime que supprimer la publicité en journée "n'a pas le même impact" que le soir. Revenir sur ce point reviendrait à modifier la loi du 5 mars 2009, qui prévoit de supprimer tous les écrans publicitaires de 6h à 20h à partir de 2011.

Ecoutez Jean-François Copé sur Europe 1 :<iframe class="video" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/21607658" frameborder="0"></iframe>

La conséquence directe du vote d’une telle loi serait un coup d’arrêt à la vente de la régie publicitaire de France Télévisions, actuellement en négociation exclusive avec Stéphane Courbit. Le producteur de télévision devait être audition mercredi par la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

"Problème déontologique"

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la communication, s’était lui-même montré hostile au rachat de la régie publicitaire par Lov Group, la société fondée par Courbit. Lors d’un déjeuner avec l’Association des journalistes médias (AJM), il avait dénoncé le 29 mars un "problème déontologique" dans cette vente.

Autre conflit d’intérêt, révélé par Mediapart : le fait qu’Alain Minc, qui avait conseillé à Nicolas Sarkozy la fin de la publicité à France Télévisions, possède des parts dans la holding de Stéphane Courbit.

Problème de taille encore, la loi sur l’interdiction de la publicité sur les chaînes françaises du service public doit également faire face à l’opposition de la Commission Européenne. Celle-ci a lancé une procédure contre la taxe Télécoms, destinée à compenser la perte de recettes publicitaires, au motif qu’elle ne serait pas compatible avec les règles européennes.