Deux dirigeants du groupe Centre France/La Montagne étaient "retenus" dans la nuit de mardi à mercredi au siège de La République du Centre à Saran (Loiret) par des salariés protestant contre les modalités d'un plan social, a-t-on appris auprès de ces derniers. "A la suite d'une nouvelle réunion avec les syndicats, et vu que les choses n'avancent pas, les salariés ont eu une réaction d'orgueil et ont décidé de retenir ces dirigeants pour la nuit", a déclaré un porte-parole, Christophe Bourdeau.
"Bloqués sans violence". Gilles Cremillieux, secrétaire général du groupe, et Jérôme Rivière, directeur des ressources humaines, "sont bloqués dans les locaux, sans violence", par quelque 25 salariés, principalement des personnels techniques, a-t-il assuré. Les salariés, en grève depuis le 18 janvier, protestent contre le montant de la prime supra légale proposée par la direction dans le cadre d'un plan social prévoyant la fermeture du centre d'impression et la suppression de 78 postes sur 145 à Saran.
Les salariés réclament 62.000 euros. "La direction a proposé mardi soir de porter cette prime de 7.000 à 7.500 euros : on a pris ça pour une vraie provocation", a expliqué M. Bourdeau. Les salariés réclament 62.000 euros. En raison de ce mouvement de grève, le quotidien n'a pas paru depuis 11 jours, hormis son édition dominicale.
230 emplois seront supprimés. A l'échelle du groupe, 230 emplois sont supprimés et le départ volontaire de 37 journalistes est demandé, pour réaliser une économie annuelle de fonctionnement de 16 millions d'euros. A La République du Centre, la restructuration va se traduire par le licenciement de 51 personnes, dont la quarantaine de salariés du centre d'impression qui sera supprimé. En outre, 22 licenciements sont prévus à la régie publicitaire du titre et un plan de départs volontaires concerne cinq postes de journalistes.