Un échec. La Fédération française de tennis (FFT) a déclaré jeudi infructueux l'appel d'offres pour les droits de retransmission du tournoi de Roland-Garros sur la période 2014-2018. "Alors qu'il y avait au départ dix candidats, nous n'avons eu que deux offres", a déploré Gilbert Ysern, directeur général de la FFT. Seules France Télévisions et Eurosport ont présenté leur candidature, et encore, sans respecter les conditions posées par la Fédération.
Découpage en lots. En lançant l'appel à candidatures, il y a un mois, la FFT avait pourtant tenté de faire monter les enchères. Pour cela, elle avait divisé les droits en trois lots. L'un, réservé aux chaînes gratuites, comprenait les meilleurs matchs, tandis que l'autre, taillé sur mesure pour les chaînes payantes, proposait l'intégralité du tournoi. Le troisième concernait la diffusion sur mobile. La fédération comptait sur la rivalité entre Canal+ et le nouveau venu beIN Sport, mais aucun de ces deux acteurs n'a répondu. Eurosport, chaîne payante, a bien formulé une offre, mais celle-ci se situe "très loin du prix de réserve" fixé par la FFT, a indiqué Gilbert Ysern.
L'offre de France Télé "irrecevable". Quant à l'offre de France Télévisions, elle est "irrecevable puisqu'en totale contradiction avec le règlement", a ajouté le directeur de la FFT. Le groupe public a en effet formulé une offre globale, sans respecter le découpage en lots, et proposé un prix "en deçà de la somme qu'ils payent aujourd'hui", soit 15,5 millions d'euros par an. Aucune autre chaîne gratuite n'a déposé de dossier. Alors qu'ils avaient exprimé leur intérêt il y a quelques mois, TF1 et M6 ont finalement fait savoir il y a une dizaine de jours qu'ils ne répondraient pas à l'appel d'offres.
Un air de déjà-vu. Le scénario rappelle ce qui s'était passé il y a quatre ans, lors du précédent appel d'offres. En octobre 2009, la FFT avait également découpé les droits de Roland-Garros en plusieurs lots, mais échoué à les vendre du premier coup. Elle avait finalement négocié de gré à gré avec France Télévisions, qui avait conservé l'intégralité des droits.
"On va revoir notre copie". Cette fois encore, il y aura donc un deuxième tour. Les dirigeants du tennis français vont à nouveau solliciter les chaînes, en révisant sans doute leurs prétentions à la baisse. "On va revoir notre copie, on ne s'interdit rien", a simplement indiqué le directeur de la FFT.