Le milliardaire et philanthrope chinois Chen Guangbiao, classé comme l'une des 400 personnes les plus riches de Chine et connu autant pour ses coups de publicité que pour sa fortune, affirme qu'il est en pourparlers pour acheter le New York Times. "Bientôt, je vais aller en Amérique pour (...) discuter de l'acquisition du New York Times", a déclaré M. Chen lundi soir lors d'une réception de remise des prix des médias à Shenzhen, ajoutant que "la négociation est en cours", selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Toutefois, l'éditeur du New York Times a déjà démenti dans le passé que le journal soit à vendre.
Chen Guangbiao, 42 ans, qui a amassé plus de 560 millions d'euros de fortune personnelle grâce à sa société spécialisée dans la démolition et le recyclage, est connu pour ses coups d'éclat, comme l'annonce de vouloir léguer à sa mort sa fortune à des oeuvres caritatives. Après des manifestations antijaponaises, M. Chen a dépensé près de 800.000 dollars pour des dizaines de voitures fabriquées en Chine, afin de les donner aux personnes dont les voitures de marque japonaise avaient été endommagées par les manifestants.
Le New York Times avait publié en 2012 un rapport détaillant l'énorme fortune amassée par la famille de l'ancien Premier ministre chinois Wen Jiabao. Depuis, son site internet a été bloqué en Chine, et plusieurs de ses journalistes se sont vu refuser des visas. Début 2009, le New York Times, créé en 1851, sonné par ses pertes (1,1 milliard de dollars), a été renfloué par Carlos Slim, le magnat mexicain des télécommunications, classé par le magazine économique Forbes comme l'homme le plus riche de la planète