La chaîne CNN a annoncé mardi qu'elle attaquait en justice la Maison-Blanche, pour avoir retiré la semaine dernière l'accréditation d'un de ses journalistes après un échange houleux avec Donald Trump. "CNN a assigné l'administration Trump en justice devant un tribunal fédéral de Washington", a annoncé la chaîne en direct. "Elle demande la réinstauration de l'accréditation de son correspondant en chef à la Maison-Blanche Jim Acosta", a-t-elle indiqué. "Il est très clair que la décision (de retirer l'accréditation de Jim Acosta) a été prise sur la base du contenu de sa couverture" et porte atteinte au Premier amendement sur la liberté d'expression, a déclaré en direct Ted Boutrous, l'avocat de CNN.
Échange houleux entre le journaliste et Trump. Donald Trump "a plusieurs fois attaqué et défié CNN et Jim Acosta (...) On ne peut pas accepter que la Maison-Blanche jette les gens dehors juste parce qu'elle n'aime pas ce qu'ils couvrent". La Maison-Blanche avait annoncé jeudi le retrait de l'accréditation de Jim Acosta, une sanction inédite, au lendemain d'un échange particulièrement houleux entre le journaliste et le président, lors d'une conférence de presse d'une heure et demie à la Maison-Blanche. "Vous êtes très impoli et une personne horrible !", avait lancé Donald Trump à Jim Acosta, en réponse au refus du journaliste de rendre le micro, après avoir posé plusieurs questions.
Une chaîne de "fake news" selon Trump. La Maison-Blanche avait justifié cette suspension "jusqu'à nouvel ordre", non par les questions insistantes de Jim Acosta, mais par ce qu'elle avait présenté comme son comportement déplacé envers la jeune stagiaire chargée de récupérer le dit micro. CNN et le président américain ont une relation conflictuelle depuis des mois, Donald Trump ne cessant de dénoncer la chaîne en continu comme l'incarnation des "Fake News". L'association des journalistes de la Maison-Blanche a, à nouveau, indiqué "soutenir fermement" CNN dans cette affaire. Révoquer l'accès de Jim Acosta à la Maison-Blanche "constituait une réaction disproportionnée aux événements de mercredi", a-t-elle déclaré. "Le président des États Unis n'a pas à choisir les hommes ou les femmes qui le couvrent."