Le tribunal de Nanterre a jugé mercredi que la tentative de perquisition dans les locaux de Mediapart n’était "ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi". L’affaire remonte au début de l’année 2019. Mediapart vient de publier un article sur l’affaire "Macron-Benalla", avec notamment des enregistrements accablants (qui révèlent qu’Alexandre Benalla a enfreint son contrôle judiciaire).
Une perquisition non autorisée par le juge des libertés et de la détention
Quelques jours plus tard, Mediapart voit arriver deux procureurs et trois policiers à la rédaction. Les deux journalistes présents sur place s’opposent alors à la perquisition, puisqu’elle n’avait pas été autorisée par un juge des libertés et de la détention.
Un euro symbolique pour Mediapart
Mediapart a donc choisi d’attaquer l’État en justice et vient de gagner… un euro symbolique. 10.000 euros au titre des frais de justice devront être réglés. Le plus important pour Mediapart est le symbole de cette victoire. Le journal écrit que le jugement "consacre la liberté d’informer et la protection des sources". Et qu’il "rappelle la nécessité vitale, en démocratie, d’une justice indépendante et d’une presse libre".