Le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, a publié jeudi sur son site et sur les réseaux sociaux un message pour défendre sa fille Eve, mise en cause pour son emploi à la mairie de Paris par des sites de droite et d'extrême-droite. Le site "Avec Fillon 2017", compte de soutien non officiel au candidat LR à la présidentielle comptant près de 10.000 abonnés, a posté mercredi un tweet affirmant qu'Eve Plenel touchait "3.000 euros par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à Berlin". Une attaque déjà lancée sur Twitter par le député FN Gilbert Collard en juin dernier.
Bonjour @edwyplenel, pensez vous être bien placé pour venir donner vos leçons de morale à toute la classe politique ? #hypocritepic.twitter.com/6VtZTUBZmi
— Avec Fillon 2017 (@AllezFillon) 8 février 2017
Bonjour @edwyplenel, pensez vous être bien placé pour venir donner vos leçons de morale à toute la classe politique ? #hypocritepic.twitter.com/6VtZTUBZmi
— Avec Fillon 2017 (@AllezFillon) 8 février 2017
"Campagne de calomnie". "Attaquer la fille pour salir le journal du père est un procédé détestable. Le faire en calomniant ajoute à l'ignominie", a rétorqué Edwy Plenel sur le site de Mediapart jeudi. "Ne pouvant contester les informations de Mediapart sur les pratiques financières de leur candidat (...), les soutiens de François Fillon ont décidé de se lancer dans une campagne de calomnie à notre encontre", écrit-il. Edwy Plenel explique qu'Eve Plenel, précédemment dirigeante de deux structures du Groupe SOS et engagée depuis plus de dix ans dans la lutte contre le sida, est "payée 1.682 euros net par mois pour un emploi à temps partiel qu'elle effectue à Paris" comme coordinatrice de "Paris sans sida". "Ses déplacements depuis Berlin, où travaille son compagnon (...), sont totalement à sa charge", ajoute Edwy Plenel.
Mediapart a enquêté sur l'affaire Fillon. Mediapart est l'un des médias qui a enquêté sur les emplois de Penelope Fillon. François Fillon avait mis le site en cause lors de sa conférence de presse lundi, lançant à l'une de ses journalistes avant de répondre à sa question : "Moi je n'ai jamais eu de redressement fiscal". Le candidat LR faisait allusion au redressement fiscal de 4,1 millions d'euros auquel Mediapart a été astreint pour s'être appliqué entre 2008 et 2014 un taux réduit de TVA alors réservé aux journaux imprimés. Depuis, la loi a été modifiée pour accorder aux sites d'infos en ligne cette TVA réduite.