Affaire Maëlys : TF1 répond à l'enquête ouverte après la diffusion d'images exclusives

affaire Maelys
Les parents de la petite Maëlys assistent au procès à Grenoble. © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
  • Copié
Gauthier Delomez
Le JT de 20 heures de TF1 a diffusé le 11 janvier dernier des images exclusives de la petite Maëlys, à bord de la voiture du principal accusé Nordahl Lelandais. Une enquête a ensuite été ouverte pour violation du secret professionnel. Sur Europe 1, la cheffe du service police-justice de la première chaîne a répondu aux accusations.
INTERVIEW

TF1 est-elle allée trop loin dans l'affaire Maëlys ? Le 11 janvier, le JT de 20 heures a diffusé des images exceptionnelles provenant d'une caméra de vidéosurveillance qui montrait la petite fille à bord de la voiture de Nordahl Lelandais, le principal accusé. La mention "Document TF1" figurait sur ces images, et la chaîne avait également effectué une reconstitution du meurtre. Une enquête pour violation du secret professionnel a été ouverte par le parquet de Grenoble. Sarah-Lou Cohen-Bacri, cheffe du service police-justice de la première chaîne, a réagi dans l'émission Culture médias.

"L'enquête ne nous vise pas directement"

"On prend acte de l'ouverture de cette enquête. C'est une enquête qui ne nous vise pas directement. Elle est ouverte pour violation du secret professionnel, et nous ne sommes pas soumis à ce secret professionnel", s'est défendue Sarah-Lou Cohen-Bacri au micro d'Europe 1, avant de poursuivre : "(Cette enquête) vise la source qui, potentiellement, a pu nous donner ces documents. La justice fera son travail. On regrette évidemment (l'ouverture de l'enquête)".

Invité également dans l'émission Culture médias, le chef du service police-justice du Parisien, Damien Delseny, affirme que le quotidien aurait "probablement" diffusé aussi ces images s'il en avait eu l'exclusivité. "On se pose toujours des questions quand on récupère des documents sensibles dans des dossiers sensibles, mais notre métier, c'est d'aller chercher ces documents, de l'information. On peut se poser tout un tas de questions, mais oui, on l'aurait probablement publié", indique le chef du service police-justice du Parisien sur Europe 1.