"La seule précaution que j’ai prise, c’est à l’égard de La Provence justement". Dans une interview au Monde, Bernard Tapie, propriétaire du journal depuis 2013, se veut rassurant, après sa condamnation à rembourser près de 405 millions d’euros dans l’affaire Adidas-Crédit lyonnais. L’homme d’affaires, qui avait pourtant promis de rencontrer au CE extraordinaire de vendredi matin les 900 salariés du groupe dans lequel il a injecté 20 millions d’euros, n'est pas venu.
La garantie de Tapie aux salariés de La Provence. "J’ai fait entrer un investisseur institutionnel dans le capital, l’équivalent de la Caisse des dépôts en Belgique. Donc, La Provence n’a pas à s’inquiéter, car tout a été prévu pour qu’elle n’ait pas de souci", explique Bernard Tapie au Monde. Contrairement à l'homme d'affaires, qui répète à l'envie qu'il est "ruiné de chez ruiné".
"Il a fait ce qu'il fallait". La direction du journal suit elle à la lettre la ligne Tapie. Si l'homme d'affaires n'est pas venu, il a néanmoins tenu à faire passer un petit message par la voix du PDG du groupe, Claude Perrier. "Il a dit de nous faire confiance", explique-t-il au micro d'Europe 1. " C'est vrai qui ce lui arrive est hyper dur. Il est ruiné oui, mais pas pour La Provence". Bernard Tapie lui a demandé de rassurer les salariés car "il a fait ce qu'il fallait".
Tapie reste à la barre. Pour le PDG, "il n'y a pas de raison que Bernard Tapie quitte La Provence". "Il est actionnaire majoritaire, il continue", affirme-t-il, en ajoutant que le groupe allait "travailler à tenir la barre".