Le CSA a infligé mercredi à la radio NRJ une amende d'un million d'euros pour des "insultes et des propos dégradants" visant une femme dans un canular de l'émission de Cauet.
"Victime publiquement humiliée". Le 9 décembre 2016, l'émission C'Cauet réalise un canular téléphonique "durant lequel les auteurs ont formulé des commentaires avilissants relatifs au physique d’une femme, victime du canular, ainsi que des insultes et des propos dégradants concernant sa vie intime", indique le CSA dans sa décision. "La victime du canular ayant été publiquement humiliée et placée dans une situation de détresse et de vulnérabilité manifestes", le CSA a en outre estimé que "le caractère prétendument humoristique de la séquence ne pouvant exonérer l’éditeur de sa responsabilité".
Dans un communiqué, NRJ a annoncé "un recours devant le Conseil d'Etat contre la sanction d'un million d'euros qu'elle estime injuste et totalement disproportionnée". NRJ, première radio musicale, rappelle qu'elle "n'a jamais été sanctionnée dans de telles conditions en 36 ans, et qu'elle s'attache à promouvoir (...) les valeurs de l'égalité femmes-hommes, du respect d'autrui, de l'acceptation des différences et du vivre ensemble".
France Télévisions mise en demeure. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a par ailleurs épinglé mercredi France Télévisions pour un "manquement" en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. France Télévisions a été "mise en demeure" pour la séquence controversée ayant opposé le 30 septembre la chroniqueuse Christine Angot à l'ex-députée EELV Sandrine Rousseau sur les violences faites aux femmes lors de l'émission de Laurent Ruquier sur France 2 On n'est pas couché.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a notamment critiqué un "choix de montage trompeur" dans cette émission enregistrée, enlevant du montage final une séquence où Christine Angot quittait le plateau, mais conservant des séquences où "l'invitée n'a pu masquer son émotion" face aux "propos tenus par les deux chroniqueurs". En outre, "les interventions de l'animateur (Laurent Ruquier) ont été caractérisées à plusieurs reprises par une attitude de complaisance à l'égard du parti-pris choisi par les chroniqueurs attitrés de l'émission s'agissant d'un sujet particulièrement grave et douloureux", selon le CSA. France Télévisions n'a pas souhaité commenter cette décision mercredi soir.