Audrey Pulvar de retour sur CNews mais sans interview politique

Suspendue fin avril pour avoir signé une pétition contre Marine Le Pen, la journaliste retrouve l'antenne dimanche soir. © AFP
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avec AFP

Suspendue fin avril pour avoir signé une pétition contre Marine Le Pen, la journaliste retrouvera l'antenne dimanche soir.

La journaliste Audrey Pulvar, suspendue fin avril par la chaîne d'info CNews pour avoir signé une pétition contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron , retrouve l'antenne dimanche soir mais doit renoncer aux invités politiques, a-t-elle annoncé au Parisien.

La journaliste fait son retour avec une nouvelle version de son émission dominicale, Dimanche Pulvar, à 18h sur la chaîne du groupe Canal+. "On va continuer à parler de l'actualité politique et des faits de société majeurs avec des philosophes ou des économistes. Sauf que, là, je suis privée d'invité politique", indique-t-elle au quotidien.

"Je savais qu'il y aurait des conséquences". "C'est la décision de la direction, jusqu'à nouvel ordre. On est tombés d'accord sur notre désaccord, mais on a trouvé cette solution", ajoute la journaliste, précisant qu'elle n'avait pas pu couvrir la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron , comme elle l'aurait voulu. "En signant cette pétition, je savais qu'il y aurait des conséquences, pas forcément agréables", confie-t-elle.

Pas une mesure définitive. La chaîne a confirmé qu'Audrey Pulvar ne "ferait plus d'interview politique, pour protéger la rédaction et pour éviter d'être taxée" de partialité. Elle a précisé que la mesure n'était pas destinée à durer ad vitam aeternam mais qu'elle s'appliquerait pendant cette période électorale. CNews avait annoncé le 27 avril sa décision de suspendre la journaliste jusqu'à la fin de la campagne le 7 mai, au nom de la "déontologie" et de "la nécessité d'un devoir de réserve" des journalistes qui ne doivent "pas préciser pour qui ils votent".

Une suspension critiquée. Audrey Pulvar affirme quant à elle qu'elle ne regrette "absolument pas" d'avoir pris position contre le Front national , "un parti qui reste d'extrême droite, raciste et xénophobe", et s'"étonne d'avoir été assez seule dans la profession".

Cette suspension avait été critiquée notamment par SOS Racisme et plusieurs personnalités politiques , dont Laurence Rossignol, la ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes, instigatrice de cette pétition intitulée "Féministes, nous ne voulons pas du Front National. Nous votons Emmanuel Macron".