Saisie par le groupe TF1 suite à la coupure de ses chaînes distribuées par Canal +, l’Association des maires de France a alerté l’Arcom, selon une lettre de son président David Lisnard rendue publique sur Twitter. Le président de l'AMF s'inquiète d'une rupture d'égalité entre les communes à l'accès aux chaînes de télévision.
Saisie par le groupe TF1, l’Association des maires de France (AMF) a adressé une lettre à l’Arcom. Canal+ et TF1 n’ont pas trouvé d’accord financier pour renouveler le contrat de diffusion des chaînes TF1 via Canal . Le groupe Canal + a décidé vendredi d’arrêter de diffuser les programmes de la filiale du groupe Bouygues non seulement sur ses offres classiques mais aussi sur l’offre satellite dite TNT Sat.
Deux millions de personnes seraient privées d'accès à certaines chaînes
Si les maires de France s’en mêlent, c’est parce que, dans certaines zones blanches, on ne capte les chaînes de TF1 que via Canal + , c'est-à-dire l’offre satellite. Les habitants de ces zones se retrouvent donc privés de l’accès à ces chaînes. Deux millions de personnes seraient concernées, selon le groupe TF1. Et c’est justement lui qui a saisi l’Association des maires de France sur le sujet.
Une "rupture d'égalité entre les communes dans l'accès aux chaînes de télévision"
Son président, le maire de Cannes David Lisnard a donc réagi en écrivant une lettre à l’Arcom. Cette lettre a été rendue publique lundi. Il précise ne pas vouloir "interférer dans un litige commercial entre deux groupes audiovisuels” mais, dénonce tout de même la "rupture d'égalité entre les communes dans l'accès aux chaînes de télévision". Et il interpelle l’Arcom, pour "connaître les dispositions engagées".
La réponse de l’Arcom a été communiquée lundi en fin d’après-midi. Elle se dit "très soucieuse que ce litige trouve une issue rapide". Car "tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence, doivent pouvoir accéder sans frais aux chaînes de la TNT gratuite". Mais elle rappelle aussi que la loi ne permet pas à l’Arcom de "contraindre les opérateurs à remédier à cette situation dommageable".