Cyril Hanouna est trop vulgaire pour France Télévisions selon Delphine Ernotte

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Raphaëlle Baillot, édité par G.P. , modifié à
Dans une interview au magazine Society, la présidente de France Télévisions tacle l'animateur, même si elle lui reconnaît du talent dans son rapport avec le téléspectateur.

Delphine Ernotte, sans filtre. Dans une interview au magazine Society, la présidente de France Télévisions ne mâche pas ses mots à l'égard de Cyril Hanouna mais aussi de Vincent Bolloré, propriétaire de Canal+.

Hanouna, "impossible sur le service public". Au début de cet entretien de quatre doubles pages, Cyril Hanouna en prend pour son grade. Selon elle, il ne pourrait jamais être sur France Télévisions : "on ne veut pas de sa vulgarité, de chroniqueurs maltraités, de blagues homophobes ou sexistes. Tout cela est impossible pour le service public".

Malgré ces critiques, Delphine Ernotte souligne la capacité de l'animateur à être proche de son public. "Je ne cautionne pas ses dérapages, et je suis loin d'être fan de TPMP, mais ce que je trouve dingue chez lui, c'est le lien qu'il a créé avec le public, en particulier avec les jeunes. (...) 'L'extrait pur' de Cyril Hanouna, comme on dirait en parfumerie, qui est le lien qu'il crée avec le téléspectateur, est hyper-important".

Delphine Ernotte "pleure" devant Canal+. Dans cette interview, la présidente de France Télévisions tacle également Vincent Bolloré, propriétaire de Canal+. Quand elle regarde les programmes de la chaîne, "elle pleure", dit-elle.

Et la stratégie de Vincent Bolloré ? Elle la décrit comme incompréhensible. Surtout, elle se moque ouvertement des pressions de Vincent Bolloré. "Cela fait trois fois qu’il me traîne au tribunal à cause d’un numéro de Complément d’enquête. On avait évoqué ses affaires en Afrique. Aïe, il n’avait pas aimé ! (…) il nous réclame 50 millions d’euros pour… pff… je ne sais plus quel motif, c’est délirant de toute façon. (..) Tout ça, c’est juste un moyen de nous mettre la pression. Il ne veut plus que l’on fasse de reportages sur lui."